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mercredi 4 février 2009

Quand la vie est trop lourde

Et oui, c'est la saison me direz-vous, mais on s'est chopé un sale rhume familial depuis quelques jours, et dans mon cas, ça a tendance à virer à la bronchite pas très sympathique. Mia arrive à peine à respirer et moi j'ai des points à la poitrine. Les hommes sont les moins affectés. Comme toujours! Mais bon, la vie continue, on s'en sortira après tout! C'est sûrement pas la dernière fois qu'on sera malades cet hiver.

Ces temps-ci à ma grande surprise, j'ai un moral plutôt bon. D'habitude après le temps des fêtes je suis plutôt raplapla, épuisée du manque de sommeil, de l'euphorie de voir tout le monde, de l'absence de mon père, cette réalité qui, à chaque année me fouette, même si ça fait un bail qu'il nous a quitté. N'empêche qu'un temps des fêtes sans un parent, un enfant ou un être cher, que ça fasse 1 an ou 20, ça laisse toujours un vide. Et puis, moi dans mon cas, j'en ai habituellement pour un bon mois après à déprimer quelque peu en me rappelant à quel point il n'est pas là pour connaitre ses petits-enfants, mon conjoint...moi tiens. Et de là, ça m'amène à lui en vouloir, et oui encore, même après 16 ans...c'est fou quand même. Et puis cette année, je me suis dit, ça suffit le brayage pis le ''ah c'est dont ben de valeur''. Parce que qu'on se le dise, pour moi, le suicide est un geste que je trouve totalement démesuré. Et si j'ai décidé d'en parler, c'est que dans les derniers mois, y'en a tout pleins de gens, de près ou de loin qui ont commis l'irréparable autour de moi et je trouve cela bien triste. Et pour vrai, je comprends pas. Au risque d'en choquer plusieurs, j'ai toujours trouvé que c'était lâche comme geste. Égoïste. Égocentrique. Faible. Même si c'est mon propre père, il n'y échappe pas. Je peux comprendre que quelqu'un peut souffrir au point de ne plus vouloir vivre. Tout le monde a ses problèmes. Tout le monde, un jour ou l'autre vit quelque chose de difficile dans sa vie. Et vous remarquerez, que ceux qui décident d'en finir, c'est ceux qui ont tout, la plupart du temps. Maison, famille et amis qui les aiment, emploi...argent pour la plupart. Mais ils sont simplement dans un état d'esprit sombre. Vous verrez rarement un sans-abri se suicider...ils n'ont plus rien mais ils quêtent encore et ils ont tout de même un instinct de survie..Et y'en faut tout un pour survivre dehors à -30 l'hiver. Vous ne verrez jamais un enfant Africain orphelin qui mange de la bouette pour survivre se suicider...Pourquoi? Il a un instinct de survie. Et pourtant, y'a milles raisons de plus que nous tous de vouloir mettre fin à se souffrances. Et nous, quand un proche se suicide, on le pleure pendant des années. Mais sérieusement, ils ne méritent pas qu'on pleure pour eux parce qu'ils ont fait le choix de partir. Les enfants qui se battent pour vivre à Ste-Justine mais qui meurent pareil, eux méritent qu'on les pleure. Les millions de personnes sur la terre qui meurent de faim, de froid mais qui font tout pour s'en sortir, eux le méritent aussi. Les enfants qui sont victimes d'agressions de violences mais qui veulent juste vivre leur vies d'enfants, eux aussi le méritent. J'entendais ma grand-mère dire '' Ah! ton père aimerait dont ça voir Viktor'' Ben non justement. Parce qu'il a choisit de ne pas vivre tous ces moments là. Il a choisit de ne pas me voir grandir, moi sa propre fille. Il a choisit de ne pas être grand-père. Il a choisit de ne pas apprendre à son petit-fils à patiner et écouter le Canadien avec lui. Je suis dure me direz-vous. Peut-être. Mais je suis surtout tannée de voir des gens mourir en pensant que c'est l'ultime solution. Ils ne se préoccuppent pas du mal qu'ils font autour. Il ne pensent qu'à eux. Leur personne. Oui ça me met en colère de voir des personne de 25 ans ou de 35 ans s'enlever la vie comme ça, aussi facilement. Sincèrement, je ne leur voue pas un très grand respect. Mon père, je l'aime beaucoup et je l'aimerai toujours, c'est mon père. Mais son manque de jugement et son égoïsme ça , je ne lui pardonnerai jamais, je crois. J' ai beau essayer depuis toutes ces années mais j'en suis incapable. Mais moi, par exemple, j'ai l'intention dêtre là pour mes enfants. Peut-être que je me ferai frappé par une voiture demain matin mais au moins de là-haut je me pourrai me dire que j'aurai au moins tout donné pour eux. J'ai eu ma part de moment extrêmement difficiles dans ma vie, mais contrairement à tout ceux qui ont choisit la mort, moi je me suis toujours relevé. Et ça m'a rendue plus forte. Peut-être est-ce moi qui a tout faux. Peut-être que je comprends mal ce fléau. N'empêche que je le décris, vu de l'intérieur.

La vie est un cadeau. Un privilège. On n'en a qu'une. Et faut la vivre à fond, selon moi. Et surtout pas cracher dessus au premier obstacle.

C'est mon opinion.

2 commentaires:

Karine a dit…

Je comprends tellement ce que tu veux dire, ce que tu peux ressentir...En tous cas je sais combien tu es une maman formidable et ça Mia et Viktor vont te le rendre au centuple. Je suis certaine qu'ils le font déjà avec leurs sourires et leurs câlins!

geneviève a dit…

ouf!!! quel beau commentaire touchant et criant de vérité.... je suis d'accord avec toi... un suicide quand on le vit de l'intérieur ça ne se comprend pas... peut-être un jour la vie te permettera de pardonner ce geste... moi j'ai fini par pardonner...

Geneviève